Histoire et patrimoine
Octeville-sur-Mer est une commune constituée d’une vingtaine de hameaux et de lieux-dits.
La vie sur ces terres remonte à la Préhistoire : de nombreux outils préhistoriques tels que des silex taillés, des haches, ou encore des pointes de flèches ont été trouvés en divers endroits de la commune. Leur localisation indique que les premiers hommes installés à Octeville vivaient à proximité de la mer.
L’origine de la ville d’Octeville est tout à fait originale et remonte à l’époque des attaques vikings, vers le XIème siècle. Le bourg aurait été établi en retrait pour des raisons de sécurité pendant que les tribus vikings attaquaient la côte normande. Aucun document ne peut retracer la genèse mais il est probable que des Vikings aient accosté au bas des falaises et qu’un capitaine de drakkar se soit établi sur le plateau pour s’y installer. La profusion de noms scandinaves pour la commune accrédite cette idée. Le premier d’entre eux, « Octeville », est attesté pour la première fois en 1428 sous la forme « Octevilla » dont « villa » signifie le domaine et «Otto », un patronyme d’origine danoise. C’est plusieurs siècles plus tard, en 1898 exactement, que le nom de la ville fut fixé entièrement comme « Octeville-sur-mer ». En effet, Octeville existe déjà dans la Manche, ainsi il fallut choisir entre « Octeville-en-Caux » ou « Octeville-sur-mer ». Se rappelant que la paroisse portait le nom Octeville-sur-la-mer au XVème siècle, c’est finalement cette deuxième solution qui fut privilégiée.
Les armes de la ville sont celles de la famille Coste, lignée seigneuriale ayant régné sur les terres du village. Il est alors "d’azur au chevron d’argent, accompagné de trois coquilles d’or".
La commune a une identité rurale forte, celle du terroir. Ses sols sont de très bonne qualité, et 75% du territoire communal représente des champs cultivés. En 1789, Octeville absorbe Saint-Barthélemy et Saint-Supplix, les trois communes décident d’unir leur destinée.
Au centre du bourg s’élève l’église Saint-Martin et sa Pietà. L’édifice est bâti au XIIIème siècle. Son clocher coiffé d’ardoises et construit avec un appareillage en briques, silex blancs et noirs a été reconstitué au lendemain de la seconde guerre mondiale par Robert Lelaumier, architecte havrais.
À l’intérieur, piliers et arcs brisés sont en pierre. L’édifice présente un mélange d’architecture romane et gothique. Un bel ensemble de statues du XVIIème siècle est exposé, dont un saint Jean-Baptiste, une Vierge à l’Enfant, une Piétà, ou encore un Saint Martin à cheval. Les vitraux du choeur, avec notamment la présence de saint Supplix et de saint Barthélémy, symbolisent les anciennes paroisses aujourd’hui disparues, rattachées au village. L’église a connu une restauration en 1997.
Outre un golf de renom installé au hameau de Saint-Supplix, la chapelle Saint-Clair au hameau de Saint-Barthélemy vaut le coup d’œil. De même, un colombier – témoin des temps de la seigneurie s’élève dans les paysages de campagne. Sa beauté est le fruit du mariage de la brique, de la pierre, du silex blond ou noir dont l'appareillage à motifs est tout à fait original.
Les clos-masures, patrimoine paysan, sont encore présents sur le territoire d’Octeville-Sur-Mer : entourés d'une simple ou double rangée de hêtres, ce sont des fermes qui avaient été aménagées de sorte à se protéger des intempéries et d’avoir un microclimat propice à la culture. La plupart des clos-masures ont été détruits, mais quelques beaux exemples existent encore.
Le calvaire
Octeville-sur-Mer comporte un calvaire du XIXème siècle, installé le long d’une route de grand passage. La tradition veut en effet que les mères aident leurs jeunes enfants à en faire plusieurs fois le tour pour qu’ils sachent bien marcher avant d’y suspendre une chaussure en ex-voto. Le calvaire abîmé par les outrages du temps a été relevé en 1954 et la tradition qui y est associée se perpétue toujours, elle est même étendue aux problèmes de santé des adultes souhaitant récupérer leur mobilité.